Laurie Rousseau poursuit actuellement sa formation à l’ARH-IFH. En 2021, elle a ouvert son cabinet de conseil en herboristerie et alimentation vivante à Génissieux, et propose également au public de la Drôme des ateliers autour des plantes comestibles, ainsi que des balades nature dans la région, transmettant son savoir autour des plantes locales. Passionnée de Food Art, et également autrice, elle a créé plusieurs livres pour les enfants et les plus grands, autour des fleurs comestibles ou de l’alimentation vivante.
ARH-IFH : Bonjour Laurie, comment a démarré votre histoire avec les plantes ?
Laurie Rousseau : Je m’intéresse aux plantes depuis des années, en fait depuis que je suis toute petite. On m’a donné le virus ! C’est venu au moment des classes vertes, à l’école, au CM1 ou au CM2. Quand on partait en montagne, on avait à l’époque des appareils photo jetables, et revenue à la maison, ma mère me disait en voyant les photos développées : « Mais sur tes photos, il n’y a que des plantes ! » Donc ça ne date pas d’hier, cette passion… Comment suis-je revenue au Plantes ? Après 13 ans dans les assurances en tant que « gestionnaire sinistres », je sentais que ça n’allait plus dans mon job, qu’il y avait quelque chose qui manquait. Il a bien fallu me reconvertir, mais j’avais beaucoup d’interrogations. Après une période de recherche intérieure, je me suis rappelée de mon intérêt, de ma passion pour les fleurs. C’est pour cette raison que je me suis dirigée vers l’herboristerie.
Le cabinet a été créé immédiatement ? Peut-être avez-vous commencé par d’autres activités professionnelles en rapport avec les plantes ?
Les plantes, je les utilise depuis très longtemps. Dans ma cuisine : j’ai toujours à disposition des plantes sauvages comestibles et j’aime bien également utiliser les plantes sauvages médicinales pour me soigner. J’ai aussi une amie, Stéphanie Tenchon, qui est productrice de plantes à Saint-Michel-sur-Savasse. Ça va faire 10 ans que, comme bénévole, je participe à l’opération « De Ferme en Ferme. » C’est une opération qui se déroule chaque année en avril, sur un week-end, donc j’avais déjà plus ou moins un pied dans le milieu des plantes.
Si on ne supprime pas la cause du mal-être, rien ne peut le résoudre : on ne fera que masquer et faire taire les symptômes, qui sont les alertes.
Pouvez-vous nous présenter votre structure, les activités que vous proposez ?
Bien sûr. J’ai un cabinet où j’officie en tant que « Conseillère herboriste et alimentation vivante » : j’allie l’herboristerie et l’alimentation, car selon moi il faut avant tout modifier son alimentation si l’on veut guérir ! Si on ne supprime pas la cause du mal-être, rien ne peut le résoudre : on ne fera que masquer et faire taire les symptômes, qui sont les alertes. Je fais donc du conseil pour les personnes qui souhaitent utiliser les plantes au quotidien ou qui ont un besoin spécifique. (comme par exemple modifier son mode alimentaire). À-côté de cela j’ai aussi toutes mes activités autour des plantes, de la cuisine avec les plantes, et des ateliers-découvertes des plantes sur toutes leurs formes. Par exemple, récemment j’ai organisé un atelier « Bar à Plantes », où je fais découvrir les plantes à travers les infusions, on parle des propriétés et j’explique comment il faut infuser. Je mets aussi en place des journées ou des après-midi de balades « Découverte de la nature et des plantes sauvages, comestibles et médicinales ». Je travaille en partenariat avec ma copine Stéphanie Tenchon. Avec elle on fait des journées à la ferme et moi j’aborde bien sûr tout ce qui a trait aux plantes sauvages, quant à Stéphanie, elle présente ses cultures et fait un atelier en lien avec ses produits.
Vous intervenez à deux auprès du public ?
Oui on sépare la journée en deux, j’interviens le matin, j’emmène les participants en balade et puis Stéphanie s’occupe de l’après-midi : elle fait une intervention sur sa ferme en fonction de différents points, elle explique comment elle transforme les plantes, elle peut aussi faire une distillation ou un sirop, ou d’autres choses.
Donc les gens voient des plantes sauvages et les plantes cultivées dans une même journée ?
Tout à fait, c’est cela.
Vous me parliez d’ »alimentation végétale vivante ». Pouvez-vous m’en dire un peu plus ? Peut-être expliquer la démarche holistique ?
L’alimentation vivante, c’est l’alimentation végétale et crue. C’est normalement l’alimentation qui nous correspond le mieux à l’origine, en tant qu’êtres humains. Mais depuis que l’on a introduit la cuisson et la viande, il y a eu des modifications au niveau du microbiote, ce qui fait que tout le monde ne peut pas repasser à l’alimentation vivante. Cependant, en en mettant un peu plus chaque jour, ça permet justement d’apporter plus de vitalité et d’énergie au corps.
Au cabinet, quelles sont les attentes des personnes que vous recevez ?
Les personnes peuvent venir pour une problématique bien particulière. Par exemple pour des douleurs articulaires, ou bien pour une meilleure alimentation parce qu’il y a un problème de poids… ou bien des problèmes digestifs. C’est très varié en fait.
Mon premier livre est un premier pas vers l’alimentation vivante avec les fruits, des recettes à base de smoothie ou de purée de fruits.
C’est évidemment lié au bien-être.
Oui bien entendu, je conseille, je fais de la prévention, je me focalise sur le bien-être, le mieux-être.
Pour en revenir à l’alimentation vivante j’ai écrit deux livres de recettes. Le premier s’appelle « Food Art Smoothies », c’est un premier pas vers l’alimentation vivante avec les fruits, des recettes à base de smoothie ou de purée de fruits. Bien sûr, toujours avec des ajouts de fleurs ou de plantes sauvages comestibles, parce que selon moi il est essentiel d’allier les deux. J’y ai accolé la notion de « Food Art », l’art culinaire. S’ajoute donc la nourriture de l’âme : l’art. Quant au deuxième livre : « Apéraw et Délices Salés » j’y traite de tout ce qui est salé, avec des wraps crus et c’est un livre que j’ai créé avec un partenaire Version Crue et Biovie, un acteur principal de l’alimentation vivante. J’y décline, toujours avec des plantes sauvages comestibles, un peu de Food Art et de l’alimentation vivante.
Et où peut-on trouver ces livres ? En ligne ?
Il y a deux formats. « Food Art Smoothie » est disponible en format ebook ou format papier. Et « Apéraw et Délices Salés » est disponible uniquement en format ebook. Le format ebook est disponible chez BioVie, et si on veut le livre papier on peut le commander auprès de moi ou sur Amazon. (liens également en bas de page)
Comment concevez-vous vos recettes ?
C’est un peu la créativité qui s’exprime ! Ce sont des livres qui sont spécifiques : dans « Food Art Smoothie », l’ingrédient principal est la banane. Après je décline, en fonction des fruits de saisons ou des choses que j’ai à disposition, comme des fleurs et plantes comestibles : je fais ma cueillette, et puis je fais un peu à ma façon… et pour « Apéraw et Délices Salés », j’avais comme base principale des wraps crus aux légumes et le processus est le même, j’invente une recette avec les plantes du moment et il m’arrive aussi d’ajouter un pâté végétal cru également issu de la créativité du moment.
Quand avez-vous suivi la formation de l’ARH-IFH ?
J’ai commencé en 2021, je suis encore en train de faire la formation. Avant j’avais fait une formation chez Hippocratus en phytothérapie, aromathérapie et Analyser les besoins corporels et émotionnels. Puis de nombreuses lectures sur l’herboristerie, les plantes sauvages comestibles ou encore la santé holistique.
Avoir des bonnes bases de botanique pour pouvoir les transmettre me semblait capital.
Que vous apportera précisément la formation, vous qui avez déjà entamé votre reconversion professionnelle ?
La formation de l’ARH-IFH me donnera une légitimité. Parce que l’herboristerie c’est quand même un domaine particulier. Rappelons-nous l’historique, qui fait qu’en 1941 il n’y a plus de certification. C’est vrai que j’avais des connaissances sur certaines plantes mais je ne connaissais pas la botanique morphologique, et je voulais en m’engageant pour 2 ans de formation à l’ARH-IFH, avoir une formation sérieuse et complète des plantes sauvages et de culture, et c’est la formation ARH-IFH qui me donnera les bases dans ce domaine. Surtout j’aime beaucoup, en dehors de mes ateliers, l’idée de transmettre. Si par exemple en balade j’indique le plantain, si je n’ai pas de matière pour expliquer à mon public comment il faut le reconnaître, il n’y aura aucune transmission, et aucune indication de sécurité à faire valoir auprès des personnes. Cela a beau être du végétal, ce n’est parce que c’est naturel que c’est forcément bon, la toxicité de certaines plantes peut être mortelle. Donc il y avait ce côté là qui m’attirait : avoir des bonnes bases de botanique pour pouvoir les transmettre me semblait capital.
Comment est organisé votre emploi du temps, entre les ateliers-cuisine, les autres ateliers, les consultations ? Comment s’organise votre semaine ?
La semaine s’organise en fonction des saisons. Les balades auront lieu naturellement du mois d’avril jusque fin octobre, avant que les jours raccourcissent. Ensuite les ateliers se passeront en intérieur, comme l’atelier « bar à plantes » ou la confection de cosmétiques. Mon emploi du temps s’organise en fonction des demandes, parce que les ateliers se mettent en place aussi en collaboration avec certains partenaires : des boutiques ou bien des producteurs, donc là aussi on s’adapte et on se cale à l’avance.
Comment communiquez-vous sur toutes vos activités ?
Principalement sur les réseaux sociaux, Instagram, Facebook. Je mets quelques articles essentiels et importants sur mon blog, notamment pour tout ce qui concerne les activités des ateliers et les balades. Je fais aussi 2 ou 3 newsletters par an à destination de mes contacts, de mes clients. Puis, il y a aussi les communications de certains Offices de Tourisme avec lesquels je travaille.
Selon vous, est-il possible de créer son activité en lien avec les plantes ?
Oui, il ne faut se mettre aucune barrière puisque tout est possible et encore plus lorsqu’il s’agit d’un choix du cœur. Comme moi, on peut expliquer comment se nourrir avec les plantes et on peut aussi créer des livres, pour les adultes ou pour les enfants. La nature, on y revient tous et encore plus avec ce que l’on a subi ces deux dernières années, donc il y a de quoi faire. La nature est une ressource inépuisable si on sait l’utiliser et la respecter.
Peut-être pourriez-vous nous parler de vos livres ?
Oui, j’ai peut-être oublié de mentionner mon activité d’autrice et de créatrice de livres. J’ai fait une trentaine de livres, avec des thèmes communs que j’ai pu décliner, pour les enfants ou pour les plus grands. Des livres pour les adultes sur le développement personnel, voir même spirituel, tout ce qui concerne le rituel de la Lune.
Et pour les plus jeunes j’ai fait quelques livres pour s’amuser avec la nature, notamment à destination des enfants. Des livres où des missions leur sont demandées, et en fonction du thème, il doivent créer un herbier particulier avec des fleurs séchées.
Merci beaucoup Laurie.
Programme des activités :
Balades de l’herboriste à la découverte des plantes sauvages et comestibles, ateliers autour des plantes (bar à plantes, atelier création d’herbier plantes sauvages ou herbier créatif fleurs séchées), atelier food art, atelier de développement personnel…
+ D’INFOS :
Stéphanie Tenchon, productrice à Saint-Michel-sur-Savasse (Drôme)
Les livres de Laurie Rousseau :
« Food Art Smoothie »
« Apéraw et Délices Salés »
Livres version papier (Food Art Smoothies, herbiers,
livres activités nature, développement personnel et spirituel)